CIE DANSEINCOLORE
GERVAIS TOMADIATUNGA
Présentation d'atelier
Performance conçue à la fois pour la scène et pour la
déambulation dans l’espace urbain,
LI YE dessine une anatomie des relations humaines, à
travers la danse hypnotique d’Alexia Traore et
Chrysogone Diangouaya. Leurs gestes en résonance
tissent une narration intime et universelle, au confluent
de la danse contact et de l’improvisation. Leur dialogue
s’opère à travers des objets symboliques, mémoires et
enjeux : une corde, des masques, des tasseaux...
LI YE explore le rapport singulier que chacun.e de
nous entretient aux autres et au monde. A travers les
interactions des corps, la danse se fait écho des
parallélismes et des frictions entre l’individuel et le
collectif.
Aujourd’hui le vécu relationnel est marqué
par les conséquences de la pandémie qui a imposé
de fortes limitations du contact physique dans la
sphère privée comme professionnelle. Dans un
monde où se développent les pratiques distancielles,
où la technologie brouille les frontières entre réalité
et monde virtuel, le corps cherche sa place, la lenteur
et le rythme organique qui lui sont essentiels.
La performance décline la notion de lien dans sa
multiplicité, son ambiguïté : le lien est celui qui
protège ou emprisonne, celui qui aveugle ou éclaire,
celui qui rassure, épanouit ou enferme. dans quelle mesure est
on à l'initiative des modes de relation aux autres que
nous entretenons, comment en fixons nous les règles
et les limites? A l'intérieur du lien sont à l'oeuvre les
ressorts des schémas inconscients que l'humain passe
souvent son existence à revivre, et la construction
complexe de ses appartenances.
Lien culturel, familial, amoureux, géographique... quel
est le cycle vital du lien, comment vient il se nouer, se
renforcer, se détendre, puis disparaitre ?