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NOTE D'INTENTION 

«KaKa boye nos diplômes chôment,
nos talents suffoquent,
KaKa boye ça graille la poussière,
mais la tête pleine de foi et de résilience,

KaKa boye na passi essi to sala alliance, 

KaKa boye toKo Koma,

KaKa boye eKosimba.»

                                          Extrait du texte introductif par Mariusca Moukengue

Cette création puise son essence dans la rue, fusionnant avec la créativité effervescente des jeunes artistes congolais. Mariusca La Slameuse fait une entrée percutante en peignant la réalité avec sa phrase tranchante «Congo kaka boye,» signifiant «le Congo, c’est comme ça», un cri qui résonne en harmonie avec «Mboka Mboka» le mot Ki- kongo pour «le pays».

«Mboka Mboka» est un uppercut, un témoignage de la lutte quotidienne de la jeunesse congolaise, un combat contre la lassitude, la soumission, l’oubli dans l’alcool, et l’abandon. C’est un hommage vibrant à la créativité des jeunes qui choisissent l’art pour survivre et témoigner. «Mboka Mboka» incarne une heure de danse qui s’infiltre profondément en vous, une énergie qui vous imprègne, vous émeut, vous éblouit, vouslaisse essoufflé, tout comme une journée de 24 heures dans les rues de Brazzaville.

Sur scène, cinq danseurs et une danseuse représentent cette génération qui cherche sa voie entre alcool, religion, sexe, errements, et désillusions. Ils portent en eux une rage de vivre, un besoin vital de créer. La musique entêtante les accompagne dans cette quête incessante, unissant leurs corps dans une lutte collective. Les individualités persistent, mais les corps coexistent avec une émotion et une vibration partagées. La danse les rassemble, les transformant en un corps collectif, vaillant, fier, infatigable, portant en lui les joies et les peines du quotidien.

Pour les Congolais, l’art et la vie ne font qu’un : chaque vie est une performance. Comme le dit Gervais Tomadiatunga, «C’est avec les guerres civiles que nous avons grandi. Et c’est avec la danse et la musique que nous nous reconstruisons». À Brazzaville comme à Kinshasa, la danse et la musique ont servi de soupape pour oublier les cicatrices laissées par les guerres civiles de 1993, 1997, et 1998. Danser est un acte de libération, de survie, de témoignage, et d’existence pour cette nouvelle génération.

Tous comme les six danseurs-performeurs de «Mboka Mboka», Gervais Tomadiatunga a trouvé la rédemption à travers la danse. «C’est par la danse que j’ai été sauvé. Je m’identifie à cette jeunesse qui lutte et découvre dans la création un moyen de s’affirmer, de s’exprimer, et de vivre». Son travail chorégraphique s’ancre dans les danses traditionnelles du Congo et dans les danses de rues (Mopacho, Dombolo) se nourrissant parallèlement de sa pratique des danses contemporaines occidentales afin de créer un langage corporel unique, métissé, qui ne peut être porté que par des artistes congolais, danseurs-interprètes, autodidactes, habitués à l’improvisation, Gervais retranscrit avec précision l’énergie des danses de rue tout en conservant la gestuelle propre à ses danseurs.

La scénographie a été réalisée en collaboration avec l’artiste plasticien de la RDC, Eddy Ekete. L’inspiration vient des Nganga (bars de rue), transformant la scène en un lieu de vie, de fête, et d’oubli typique du Congo. Les caisses de bières, à la fois décor et accessoires de la création, pendent au-dessus de la jeunesse en quête d’oubli, de rédemption, de révolte, et de destin. L’inscription «Congo kaka boye,» créée à partir de détritus des rues de Brazzaville, devient une enseigne de Nganda, rappelant l’urgence climatique et les ravages de la pollution sur l’environnement urbain en Afrique tout en mettant en lumière l’impact de la colonisation et de l’industrialisation. Au fil du spectacle, «Congo kaka boye» ne se contente plus d’être une phrase, elle devient une litanie, s’imprimant profondément dans nos esprits. Les costumes, oscillant entre tradition et SAPE, rappellent par leurs couleurs que Kinshasa et Brazzaville, ces deux sœurs se faisant face de part et d’autre du fleuve Congo, partagent une même énergie vitale : celle du Congo.

«C’est Avec les guerres civiles que nous avons 

grandi et c’est avec la danse et la Musique que nous nous reconstruisons.»

Gervais Tomadiatunga

 

Distribution

Chorégraphe : Gervais TOMADIATUNGA
Assistante chorégraphe : Julie FONTÉS-TRAMEÇON Regard extérieur : David LLARI

6 Interprètes : Clara MAHOUNGOU, Claude NDOUDI, Alexis VIVIDILA, Arvelet NDOUDI, Elioth MAMPOUYA, Angélus NKODIA

Texte : Mariusca MOUKENGUE 

Narration : Mariusca MOUKENGUE

Scénographie imaginée par : Gervais TOMADIATUNGA et réalisée par: Eddy EKETE

Costumes imaginés par : Gervais TOMADIATUNGA et 

réalisés par : Congo Styliste

 

Musique : Studio Kongo Music 

Création lumière : Athanase MVILA

Production : Cie Danseincolore
Coproduction : IF Congo - Brazzaville,
Twcdd Festival Winter Dance Californie,
Institut français de Paris,
Biennale de performance de Brazzaville Tokomi.

Avec le soutien à la création de l’école KOUNDI

C’est comme ça, nos diplômes chôment,                  Nos talents suffoquent, C’est comme ça,

ça graille la poussière, Mais la tête pleine de foi et de résilience, C’est comme ça qu’on a fait alliance avec la galère, C’est comme ça que qu’on va y arriver ou réussir, C’est comme ça, que ça va marcher.

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